ACTUALITES25 novembre : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes – Save the Children engagé pour la cause

novembre 28, 20240

Le 25 novembre de chaque année est célébré la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Il marque également le début des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.

L’ONG Save the Children International intervient au Burkina Faso depuis 1982 pour insuffler des avancées significatives dans la façon dont le monde traite les enfants et pour parvenir à un changement immédiat et durable dans leur vie. Conformément à cette ambition, elle met en œuvre des projets dans les domaines de la santé et de la nutrition, de la sécurité alimentaire, de l’éducation, de la réduction des risques de catastrophes et de la protection de l’enfant dans les régions du Centre-Nord, des Cascades, des Hauts-Bassins, du Centre, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun.

Que fait Save the Children dans le domaine des VBG ?

Save the Children contribue à la protection des femmes et des filles à travers la mise en œuvre du Projet de protection de l’Enfant et de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (PROPEL/VBG). Ce projet qui bénéficie du financement du Ministère des Affaires Étrangères Finlandais grâce à un partenariat avec Save the Children Finlande est mis en œuvre en Partenariat avec la Coordination Nationale des Associations des Enfants et Jeunes Travailleurs (CN/AEJT) et l’Association HEERE KADI, ainsi que les services techniques du Ministère en charge de l’enfant et les Réseaux de Protection de l’Enfant (RPE). Le projet a pour objectif principal de contribuer à assurer le bien-être des enfants en particulier les plus vulnérables et/ou marginalisés ceux à risques ou victimes de violence ou d’abus dans la Boucle du Mouhoun.

Au cours de l’année 2024, le Projet de protection de l’Enfant et de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (PROPEL/VBG), a apporté un appui budgétaire à 03 directions provinciales du ministère en charge de l’action humanitaire (Balé, Mouhoun et Nayala), dont les services sociaux constituent le bras technique du projet, pour la prise en charge des cas de VBG.  Cet appui budgétaire dont le montant s’élève à 12 075 000 F CFA, a permis la prise en charge de 105 enfants victimes de violences, à travers la gestion de cas conformément au tableau ci-dessous :

Provinces Filles Garçons Problématiques
Mouhoun 28 10 Négligence, violences physiques, violences psychologiques, mariages d’enfants, exploitation par le travail, EROST, Viol, enfant en mobilité, enfant trouvé, rapt
Nayala 17 12
Balé 18 20
Total 63 42

Situation des enfants pris en charge en 2024/PROPEL

 

La prise en charge des survivantes de VBG

La prise en charge des survivantes de VBG comprend : l’’identification et le référencement vers les services sociaux par les acteurs communautaires ; l’identification/enregistrement par le service social ; la prise en charge sanitaire s’il y ‘a lieu ; la prise en charge psychosociale et psychologique ; la prise en charge juridique selon le cas en présence et l’accompagnement pour une réinsertion dans la communauté.

Provinces Filles Garçons Problématiques
Mouhoun 5 0 VBG : viol, mariages d’enfants, rapt
Nayala 1 0
Balé 2 0
Total 8 0

Situation des enfants survivants de VBG parmi les enfants pris en charge

Histoire de Fatim BANDE, 15 ans, un des enfants bénéfici

aires des actions du PROPEL/VBG

Pour illustrer les actions du projet dans le domaine des VBG, nous vous relatons l’histoire d’une bénéficiaire de l’intervention des actions du PROPEL/VBG.

Fatim BANDE réside dans  la ville de Dédougou, avec sa tante maternelle et son mari depuis septembre 2020. Elle est originaire de la province du Yagha où résident ses parents biologiques. La famille s’est installée à Dédougou depuis la maladie de la tante (elle a fait un accident vasculo-cérébral). Le père de famille vit de petits boulots à Bobo et revient voir la famille de temps à autres.

BANDE Fatim a été signalée au service social par un informateur anonyme qui a remarqué à plusieurs reprises un changement de comportement de Fatim à chaque fois que le père de famille est de passage. La situation est aussitôt confiée à un gestionnaire de cas qui a découvert à travers ses enquêtes que la petite Fatim fait l’objet de viols à répétition de la part du père de famille (le mari de sa tante), et ce depuis deux (02) ans. Le procureur du Faso immédiatement informé a instruit la police d’ouvrir une enquête. En mars 2023, le père de famille venu de Bobo pour rendre visite à sa famille est arrêté à domicile puis déféré à la maison d’arrêt et de correction de Dédougou en attendant le procès. Parallèlement à l’action judiciaire, la petite Fatim a bénéficié d’une prise en charge psychosociale et psychologique.

Dans le cadre de la gestion de ce cas, des visites d’un travailleur social au domicile familial ont permis de stabiliser la jeune fille, elle a été également référée à un psychologue pour une prise en charge spécialisée. Toute chose qui a contribué à améliorer le bien-être de l’enfant et de la famille. La famille reconnait la pertinence des actions entreprises par le service social ; « c’était un coup dur. Fatim sortait du domicile sans permission, elle était en conflit avec les autres enfants de la cour, à l’école aussi ça n’allait pas, elle a échoué à l’examen du certificat d’études primaires (CEP) l’an passé. Mais actuellement avec le soutien de l’action sociale, ça va. Fatim me demande la permission avant de sortir ; les relations entre elle et les autres enfants aussi se sont beaucoup améliorées » déclare la tante de Fatim.

Fatim entrevoit l’examen du CEP en cette année scolaire avec beaucoup plus de sérénité ; « j’ai eu 7 de moyenne au premier trimestre, je vais avoir le CEP. Après le CEP, si j’ai un soutien, je vais poursuivre les études », renchérit-elle.

Le projet à travers le service social a apporté à la jeune fille et à la famille un soutien holistique (sanitaire, vestimentaire, appui-conseils, judiciaire et psychologique), ce qui a contribué à faire de la famille de Fatim actuellement un cadre propice à son épanouissement.

 

Au delà de ses interventions classiques, le projet “PROPEL/VBG” de l’ONG Save the Children apporte également des réponses aux alertes lancé par le GCORR dans sa zone d’intervention. C’est dans ce sens qu’il a répondu à l’alerte n° 608240819_NAYYÉ-1 : Douroula. Les bénéficiaires étaient 100 filles et 100 garçons.

A travers les actions de PROPEL-VBG dans la boucle du mouhoun, Save the children apporte sa contribution pour la prise en charge des survivantes de VBG et  contribue ainsi à leur autonomisation.

 

#STOPAUXVIOLENCESFAITESAUXFEMMESETAUXFILLES

#ENSEMBLEPOURL’ELIMINATIONDELAVIOLENCEALEGARDDESFEMMES

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